LE VA’A EST SANS CONTESTE UN ÉLÉMENT ESSENTIEL DE LA CULTURE POLYNÉSIENNE, LIÉ À SES TRADITIONS LES PLUS ANCESTRALES.
Moyen de déplacement, d’échanges, de découvertes, va’a de guerre ou de parade, il est utilisé depuis la nuit des temps. S’il ne répond plus aujourd’hui aux mêmes besoins qu’à ses origines, il a cependant évolué pour être un élément indispensable du paysage sportif et culturel.
Les dessins et esquisses des premiers voyageurs occidentaux rendent compte de la splendeur et de la taille de ces embarcations, à coque simple ou double et souvent à voile. Nul doute qu’ils aient été impressionnés par ces déploiements grandioses de pirogues décorées à profusion, signes de fêtes à venir et parfois d’affrontements. Mais la compétition a également toujours fait partie de la vie des villages, qui s’affrontaient amicalement. Notre pratique moderne du va’a est ainsi restée liée à ses origines et joue depuis le XIXème siècle un rôle important dans le cadre des festivités organisées par les autorités.
Ce n’est que depuis le milieu du XXème siècle que des catégories ont été créées : du V1 au V16, les embarcations sont de plus en plus légères, taillées pour la course, les matériaux expriment une recherche constante de vitesse et de fluidité des lignes, chaque embarcation se spécialise pour le lagon ou la haute mer.
Le va’a de nos jours..
Le va’a est aujourd’hui tout à la fois un sport, une expression culturelle intense et une passion pour ceux qui le pratiquent. Il est un des moments les plus intenses des festivités de juillet et réunit plus d’un millier de participants, hommes et femmes, cadets, juniors et seniors, qui doivent avant tout faire preuve d’endurance. Du V1 au V16, les rameurs vont devoir parcourir entre 2600 m et 24 km pour la plus longue course. Les écueils sont nombreux et la victoire enivrante, lorsqu’on a su vaincre la houle et le vent tout en maniant son embarcation, qui peut parfois peser jusqu’à plus de 200 kg…
Il existe différents types de va’a, allant du V1 au V16, chacun ayant ses spécificités et son terrain de prédilection. Les rameurs s’entraînent le plus souvent tout au long de l’année, en solo ou en équipe, mais les courses du Heiva font partie des rendez vous annuels incontournables… pour les sportifs comme pour le public.